Édito

L’aide à domicile est un vrai métier avec ses richesses et ses contraintes

C’est un métier noble visant à aider et accompagner des personnes fragilisées, bénéfique pour ces personnes et leur entourage. Les salariés aiment ce qu’ils font et soulignent la richesse de ce que leur travail leur apporte. Pour autant, il connaît des problèmes de recrutement qui impactent l’organisation.

C’est un métier qui exige des compétences et qualités professionnelles reconnues par différents diplômes et de l’expérience. Tous les intervenants n’ont pas les mêmes qualifications et ne sont pas appelés à effectuer les mêmes actes (aide-soignant, aide médico-psychologique, assistant de soins en gérontologie, accompagnant éducatif et social, auxiliaire de vie sociale, assistant de vie aux familles, employé à domicile, agent à domicile).

L’utilité sociale de ce métier est évidente : l’aide à domicile permet à chacun de rester chez soi le plus longtemps possible. Mais le domicile, lieu intime et privé, devient aussi le lieu de travail du salarié.

Les personnes accompagnées, bien que dépendant de l’aide à domicile pour rester chez elles, payent une prestation et exigent un certain niveau de service. Elles s’engagent par contrat avec le service d’aide à domicile. Elles expriment leurs habitudes et attentes (d’horaires, de personnel…) sans toujours mesurer les besoins, obligations et contraintes du salarié et de son employeur. Les responsables de structure et les intervenants essaient de respecter au maximum les choix de vie, mais ne peuvent pas, pour des questions d’organisation et de gestion, répondre à toutes les attentes des personnes accompagnées et de leurs familles.

C’est un métier qui comporte des actes techniques parfois difficiles (manutention, gestes répétitifs, port de charges) et une charge mentale importante (temps d’intervention et de déplacement contraints, horaires fractionnés, temps partiel fréquent…). Des aides techniques et des préconisations en ergonomie peuvent être nécessaires dans les domiciles permettant de soulager certains actes, de faciliter les conditions de travail et d’assurer la qualité de service.

Nous, gestionnaires et financeurs du secteur, quels que soient nos statuts et nos positions, sommes pleinement conscients de ces réalités.

Nous voulons agir avec vous, évaluateurs de besoins, dirigeants de structures, salariés, personnes accompagnées et entourage familial pour maintenir durablement des capacités d’aide à domicile de qualité pour tous.